Charpentier : le lexique
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Vous souhaitez faire construire une extension, faire rénover votre charpente ou l’ossature de votre maison ? Vous voulez surélever votre toiture ou créer des combles aménageables ? Une seule solution, faire appel à un charpentier professionnel. Vous redoutez de ne pas comprendre les conseils du charpentier qui interviendra sur votre chantier ? Pas de panique : parcourez notre lexique et la charpente n’aura plus de secrets pour vous ! Pour vous aider à bien comprendre ce qui est en jeu, voici les mots à connaître pour pouvoir échanger sereinement avec votre charpentier.
Le point sur les différents types de charpentes
La charpente est l’assemblage des pièces de bois ou de métal faisant partie de la toiture. C’est le squelette de la toiture : elle constitue la structure du toit et permet de soutenir la couverture.
La charpente en bois : la traditionnelle
La charpente en bois permet d’avoir recours à des essences et des méthodes diverses pour la construction. Tentés par la noblesse d’une charpente en bois traditionnelle ? Pensez à bien choisir le bois de votre charpente : chêne, orme, bouleau, il y en a pour tous les goûts !
Attention, la charpente en bois peut se dégrader : vieillissement, insectes xylophages, intempéries… Pour faire face à toutes ces menaces, demandez conseil à votre pro !
La charpente métallique : la modulable
À la différence de la charpente en bois, les poutrelles peuvent adopter des formes diverses et variées : en « U », en « I » ou encore en « H ». La charpente métallique résiste aux insectes, un avantage non négligeable par rapport à la charpente traditionnelle.
Pour entretenir votre charpente, pensez au brossage, au ponçage, et à l’application d’une peinture de protection.
La charpente fermette : l’industrielle
Cette déclinaison industrielle domine le marché de la charpente actuellement. Sa forme consiste en l’assemblage de plusieurs pièces en bois « usinées », constituant la charpente. Ses principaux atouts : son excellent rapport qualité-prix, sa légèreté et sa facilité d’assemblage. Par contre, plus passe-partout, car « standardisée », elle n’apporte pas le même cachet qu’une charpente en bois traditionnelle.
La charpente en béton : l’outsider
Idéale pour les toitures plates, d’une extrême solidité, son prix compétitif et sa résistance au feu sont ses atouts principaux. N’oubliez pas de bien choisir le type de béton que vous souhaitez utiliser : précontraint, léger ou armé, votre artisan saura vous conseiller. Attention, faux ami : c’est au maçon et non au charpentier qu’il faudra vous adresser pour ce type d’ouvrage...
Comment se compose une charpente ?
La ferme
C’est un composant de la charpente. Non déformable, c’est elle qui va accueillir les pannes, le faîtage et les chevrons, et qui va supporter le poids de la couverture d’un toit à pentes. De forme triangulaire, ce montage est placé perpendiculairement aux murs. Dans une charpente traditionnelle, elle est constituée de l’entrait, des arbalétriers, du poinçon et des contrefiches qui les relient.
La panne
C’est une pièce de charpente très fonctionnelle, puisqu’elle sert de support au système de couverture. Posée horizontalement sur les fermes, elle supporte les chevrons.
La panne sablière
C’est la panne de pied de pente qui est posée sur le mur extérieur de la maison. « Sablière », car les charpentiers avaient l’habitude de la poser sur un mur en pierre avec un lit de sable, qui permettait à la panne de prendre sa place lentement, via le poids de la couverture.
La panne faitière
C’est la panne située au faîtage de la maison, à la jonction haute des deux pans de toiture. Elle est située au sommet de la charpente d’un toit à pans. Elle supporte l’extrémité supérieure des chevrons ou des plaques de couverture. Moyen mnémotechnique : le faîte d’un arbre étant sa cime, faîtière signifie « placée au sommet ».
Le chevron
C’est une pièce de bois taillée dont la section est carrée ou s’approche d’une forme carrée. Il constitue une partie de la charpente d’une toiture. Le côté d’un chevron mesure entre 40 et 120 mm. Les chevrons sont installés à intervalles de 60 à 75 cm, afin de recevoir la sous-toiture sur laquelle sera installée la couverture d’une maison.
La volige
C’est un plateau de bois continu, posé sur les chevrons et sous les liteaux, destiné à accueillir la couverture.
Le liteau
Également appelé « latte », il est cloué ou vissé sur les éléments composant la charpente tels que les chevrons. Généralement en bois, il sert à recevoir le ou les matériaux de couverture, tels que les ardoises. L’ensemble des liteaux est appelé le lattis.
Le faîte et le faîtage
Le premier désigne la ligne de rencontre haute entre les 2 versants d’une toiture. Le second renvoie à l’ouvrage qui permet de joindre ces 2 parties. Il permet d’assurer l’étanchéité de la couverture du bâtiment ainsi que sa solidité.
Les combles
C’est l’ensemble constitué par l’espace situé sous la couverture. C’est-à-dire le volume intérieur délimité par les versants de la toiture et le dernier plancher.
La couverture
C’est un peu le même principe que le bout de tissu en laine dont on se recouvre en hiver, l’étanchéité en plus… On parle ici de la partie extérieure - le revêtement - d’un ouvrage (toit, toiture-terrasse) qui surmonte un bâtiment afin de le mettre hors d’eau.
La zinguerie
C’est l’ensemble des objets en zinc composant la couverture et le système de collecte et d’évacuation des eaux pluviales, tels que la gouttière ou la descente d’eau. La zinguerie sert à évacuer les eaux pluviales et à assurer l’étanchéité entre la couverture et la maçonnerie.
Du côté de l’ossature bois...
C’est le pendant de la charpente, mais pour la structure des murs. Simple à moduler, elle saura séduire les plus inventifs d’entre vous, qui souhaitent personnaliser la disposition de leur maison. Bon isolant, le bois se combine très facilement avec des isolants thermiques performants. L’ossature bois est plus économique et saine que le parpaing. À architecture égale, le bois est en moyenne 7 fois plus isolant que le béton !
Le gousset : kézako ?
C’est une pièce en bois ou en fer, posée obliquement et reliant, par assemblage, un poteau vertical et une poutre horizontale. À défaut de donner l’heure, il permet de maintenir l’écartement et donne de la rigidité à cet ensemble.
Et la jambe de force ?
C’est l’élément crucial qui sert à consolider la charpente d’une maison.
Et enfin, les principales machines-outils du charpentier.
La raboteuse : pour quoi faire ?
C’est une machine-outil qui sert à usiner des surfaces en bois planes avec une grande précision. Le profilage de la pièce est obtenu par son déplacement devant un outil fixe.
La toupie verticale : à quoi ça sert ?
Machine utilisée dans le travail du bois pour donner un profil régulier aux pièces en les faisant se déplacer latéralement devant un outil qui tourne verticalement (d’où le nom de « toupie »), c’est grâce à elle que l’on exécute les moulures et les entailles des menuiseries.