Les ponts thermiques expliqués en vidéo
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Lorsque l’on se penche sur l’isolation d’un bâtiment existant et sur les façons de l’améliorer, on se trouve très rapidement confronté à une bête noire : les ponts thermiques… Mais qu’est-ce qui se cache précisément derrière ce terme un peu technique ? Quelles sont les solutions pour corriger ces fameux ponts thermiques, synonymes de pertes de chaleur ? On vous explique, en vidéo et dans l’article.
Un pont thermique, c’est une discontinuité dans l’isolation d’un bâtiment, un point faible dont la chaleur va profiter pour s’échapper. Et ces points de jonction où l’isolation est déficiente peuvent peser jusqu’à 10% dans les pertes énergétiques d’une maison. Par ailleurs, ils peuvent également être à l’origine d’humidité et de moisissures.
Ponts thermiques, quelles sont les zones concernées ?
Lorsqu’un isolant ne peut recouvrir en continu une surface en contact avec l’extérieur, il y a une rupture d’isolation. Prenons l’exemple d’un mur intérieur accolé à un mur de façade : à la jonction des deux murs, il n’y a pas de couche isolante, ce qui créé un pont thermique par lequel la chaleur va s’échapper.
Dans les bâtiments anciens, les zones potentiellement concernées sont :
- les liaisons mur intérieur/mur extérieur,
- les liaisons entre les murs et les planchers,
- celles entre les murs de refend et le sol,
- les pourtours des portes et fenêtres.
Ponts thermiques ou isolation déficiente ?
Un pont thermique est un point faible structurel du bâtiment, à distinguer d’une isolation mal réalisée ou inexistante (par exemple des panneaux isolants mal assemblés, un matériau isolant endommagé à un endroit, une épaisseur insuffisante d’isolant, des menuiseries non étanches ou équipée de simple vitrage, des combles perdus non isolés…).
Le résultat est certes le même - des déperditions énergétiques - mais il sera plus simple en rénovation de palier une isolation déficiente, mal réalisée ou inexistante que de traiter des ponts thermiques.
Ponts thermiques : comment les traiter ?
Sur une construction existante, traiter les ponts thermiques n’est pas évident, car ils font partie intégrante du bâti.
La solution la plus efficace reste l’Isolation Thermique des murs par l’Extérieur ou ITE, c’est-à-dire la mise en place d’un manteau isolant continu autour des murs de façade, jusqu’au soubassements.
Lorsque sa mise en place est possible – ce qui n’est pas toujours le cas pour des raisons d’architecture ou de Plan Local d’urbanisme – une Isolation Thermique par l’Extérieur permet d’améliorer sensiblement les performances thermiques de l’habitation, de corriger ses ponts thermiques et, cerise sur le gâteau, de lui offrir une façade neuve tout en bénéficiant de travaux subventionnés dans le cadres des aides à la rénovation énergétique !
À QUELLES AIDES À LA RÉNOVATION AVEZ-VOUS DROIT ?
Faites la simulation et visualisez le montant des aides que vous pouvez recevoir.
Lors de la rénovation des fenêtres, le choix de menuiseries intégrant des espaceurs en matériaux composites peu conducteurs de chaleur - également appelés espaceurs « warm edge » -, permet de limiter les ponts thermiques en périphérie des vitrages isolants.
En neuf, c’est beaucoup simple, car il existe de nombreuses solutions pour prévenir ces ponts thermiques dès la conception du bâtiment : rupteurs de ponts thermiques, façades désolidarisées des de refend afin de permettre une pose continue de l’isolant, etc… Et c’est d’ailleurs une obligation : la RT 2012 et la RT2020 qui devrait lui succéder à partir de juin 2021 fixent une valeur maximale à ne pas dépasser en matière de coefficient de perte des ponts thermiques, validée par l’étude thermique réglementaire.