Electricité : comment réduire sa facture ?
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Les charges énergétiques constituent une part importante de nos dépenses. Et lorsque l’on est chauffé à l’électricité, la facture tend à être moins plaisante qu’avec d’autres sources d’énergie. Nos conseils pour réduire significativement vos dépenses d’électricité, des petits gestes du quotidien aux grands travaux.
Mode de chauffage et prix des énergies
Les charges énergétiques - et plus particulièrement celles de chauffage -, pèsent parfois lourd sur notre pouvoir d’achat et nous obliger à faire de nombreuses concessions. Si l’électricité augmente chaque année de manière importante, le propane, le fioul ainsi que le gaz naturel ne sont pas non plus en reste. Il existe une disparité assez importante entre les différents tarifs des énergies. Quelles sont les plus onéreuses ? On fait le point !
L’énergie au bois
C’est la moins onéreuse de toutes. Elle est également très écologique puisque les arbres captent davantage de CO2 qu’ils n’en rejettent lors de leur combustion. En termes de coût, il faudra compter de 1500 à 4000 euros pour l’achat et la pose d’un poêle à bois (hors prix du conduit d’évacuation), et environ 0,073 euros/KWh. Veillez à ce que celui-ci soit bien dimensionné afin de répondre à vos besoins en chauffage. En termes d’entretien, un ramonage est obligatoire à réaliser tous les ans (généralement au printemps après la période de chauffe). Pour cette intervention, comptez de 40 à 70 euros.
Le chauffage au gaz
C’est une alternative particulièrement bien adaptée si vous vivez en zone urbaine et que vous n’avez pas forcément l’équipement, ou l’espace de stockage nécessaire pour pouvoir vous chauffer au bois. Si le coût d’installation des chaudières représente un budget conséquent, le prix du KWh de gaz naturel est quant à lui plutôt économique à long terme : 0,086 euros/KWh. En termes d’entretien, il faut prévoir une révision obligatoire chaque année. Comptez entre 100 à 150 euros pour l’entretien.
Le chauffage au fioul
Si votre commune n’est pas raccordée au gaz naturel, le chauffage au fioul reste une solution... Toutefois, en plus du coût de l’équipement (coût moyen de 4000 euros), le prix du KWh commence à être assez élevé : 0,101 euros/KWh. Par ailleurs, il faudra prévoir un entretien annuel du chauffage au fioul : comptez de 100 à 200 euros pour l’entretien. Enfin, le gouvernement souhaite supprimer progressivement les chaudières fioul du parc de chauffage : ce type d'installation n'est d'ailleurs plus éligible aux aides à la rénovation énergétique. Notre recommandation : vous orienter vers un chauffage au bois si vous devez changer !
Le chauffage au propane
Encore un peu plus cher que le chauffage au fioul mais plus respectueux de l’environnement, ce système nécessite l’achat et l’installation d’une citerne pour laquelle il faudra prévoir entre 1500 et 4500 euros d’investissement, auxquels il faut rajouter une consigne pour la citerne (de 200 à 1600 euros). Le prix moyen du KWh quant à lui s’élève à 0,163 euros et a dépassé cette année celui de l’électricité. L’entretien de la chaudière est en outre obligatoire chaque année et coûte entre 50 et 180 euros.
Le chauffage à l’électricité
L’électricité est connue pour être l’énergie la plus chère pour se chauffer. Simple et peu onéreux à installer, ce mode de chauffage ne nécessite aucun entretien particulier. Toutefois le prix du KWh d’électricité ne cesse d’augmenter chaque année et il s’élève en 2020 à 0,155 euros.
Réduire sa facture d’électricité : le poste du chauffage électrique
Le chauffage électrique compte parmi les systèmes les plus coûteux à l’usage. Mais voilà, changer d’énergie de chauffage n’est pas toujours évident… Pour réduire la consommation électrique liée au chauffage et donc la facture associée, il y a plusieurs solutions. Des plus lourdes – mais aussi les plus efficaces – aux petits gestes du quotidien, tour d’horizon des options qui s’offrent à vous.
Isoler pour moins consommer
On le sait, l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas. Et avant même de songer à changer de système de chauffage, la première des choses à faire si le logement n’est pas correctement isolé, c’est d’y remédier ! Isolation de la toiture, des murs, changement de fenêtres : toutes ces actions limiteront les déperditions thermiques de votre logement, et feront mathématiquement baisser votre consommation de chauffage… et donc votre facture d’électricité !
Changer de chauffage ou installer un chauffage d’appoint
On l’a vu plus haut, il existe d’importantes disparités entre les tarifs des différentes énergies. Si l’on envisage une rénovation complète de son logement, remplacer son chauffage électrique par un système de chauffage au bois par exemple peut être avantageux financièrement sur le long terme.
Mais ce type de travaux n’est pas toujours évident, ni faisable. Le plus simple reste de changer ses vieux grilles pains par des émetteurs plus performants. Panneau rayonnant, radiateur à chaleur douce, à inertie, les fabricants ont fait de réels progrès et proposent des chauffages électriques aux consommations optimisées.
Dans une autre optique, installer un chauffage au bois d’appoint - poêle à granulés, insert ou cuisinière bois -, est souvent une bonne option. En effet, le système d’appoint prendra le relais de l’électricité lors des périodes hivernales et permettra de réduire d’autant la consommation d’électricité liée au chauffage.
Prenons l’exemple de la mise en place d’un poêle à granulés dans une maison tout électrique. Chaque sac de granulés consommé permet d’économiser environ 5 €. Si l’on brûle 1 sac par jour pendant les 100 jours de la saison froide, on économise 500 € ! Le poêle à granulés peut alors vite devenir le chauffage principal, et les vieux radiateurs, des solutions d’appoint…
Se chauffer à la bonne température et réguler
Durant la saison hivernale, le chauffage représente un poste de dépense conséquent. Et au-delà de 19°C, chaque degré de chauffage supplémentaire augmente votre consommation de 7 %. Baisser le thermostat est donc un geste d’économie d’électricité facile…
Tout d’abord, veillez à ne pas chauffer des pièces dans lesquelles vous ne vivez pas ! Ainsi, les toilettes ou les couloirs par exemple n’ont en principe pas besoin d’être chauffés.
Par ailleurs, sachez que des températures moins élevées sont à privilégiées pendant la nuit car elles favorisent le sommeil et évitent l’assèchement de l’air dû à une température trop forte.
Voici les préconisations de températures :
- Dans les pièces à vivre comme le salon, la salle à manger ou encore la cuisine, 19°C sont recommandés ;
- Dans la salle de bain, afin de ne pas attraper froid, vous pouvez augmenter votre chauffage à 21°C ;
- Dans les chambres, même si cela peut paraître surprenant mais la température idéale pour un sommeil réparateur est de 16°C.
Par ailleurs, la nuit, il est conseillé de baisser ses radiateurs de 3°C dans toutes les pièces de la maison.
Ne pas oublier l’entretien de ses radiateurs
Vos équipements de chauffage vieillissent, s’encrassent et perdent en efficacité… ce qui vous oblige à augmenter votre consommation pour maintenir une température agréable. Pourtant, il suffit d’un entretien régulier pour maintenir leur bon fonctionnement et augmenter leur durée de vie :
- Dépoussiérez régulièrement vos radiateurs : la saleté entrave leur bon fonctionnement.
- Ne placez pas de meubles trop près ou des objets sur vos radiateurs.
- De même, évitez de les peindre, la peinture diminue le rayonnement de la chaleur.
Comment réduire sa facture d'électricité ?
Plus d’appareils connectés, plus d’électroménagers, plus de confort… De la cuisine au salon, en passant par la chambre et la salle de bains, la consommation d’énergie ne cesse d’augmenter ! Et pourtant, des gestes simples à mettre en œuvre au quotidien peuvent vous aider à réaliser de belles économies sur vos factures d’électricité. Vous auriez tort de vous en priver… d’autant plus que vous participerez ainsi, à votre échelle, à la préservation de l’environnement ! Panorama des actions qui pourraient avoir un impact positif sur vos dépenses.
Choisir les bons équipements électriques et les entretenir
Lorsque nous nous rendons en magasin, que ce soit pour acheter de l’électroménager ou un équipement audiovisuel ou high-tech, nous sommes assez peu informés sur la consommation d’énergie qu’ils requièrent.
Aussi, sachez que concernant l’électroménager, il faudra privilégier les appareils classés A+++ car ce sont les moins gourmands en énergie. Pour ce qui est de votre choix de télévision, notez que les modèles Plasma sont plus consommateurs que les récents téléviseurs LCD, LED ou OLED. Côté bureau, choisissez un ordinateur portable plutôt qu’un ordinateur fixe et gardez à l’esprit que plus l’écran sera grand, plus il sera consommateur d’énergie.
Enfin, dépoussiérez les grilles d’aération de vos appareils électroménagers et détartrez-les régulièrement pour éviter la surconsommation d'électricité.
Bon à savoir : un sèche-linge utilise 2 fois plus d’électricité qu’un lave-linge? N’hésitez pas à l’aider en essorant légèrement vos vêtements avant de les lui confier.
Ne pas laisser ses équipements en veille
Saviez que vous que même en veille vos appareils continuent de consommer de l’électricité ? Ainsi, ils peuvent engendrer un surcoût d’environ 80 euros de plus sur votre facture énergétique à la fin de l’année. Pour éviter cela, les multiprises avec interrupteurs sont une bonne solution et permettent d’éteindre totalement vos équipements en un seul geste.
De même, si votre téléphone est chargé, n’oubliez pas de débrancher la prise.
Entretenir votre réfrigérateur et votre congélateur et les exploiter au mieux
Votre congélateur ainsi que votre réfrigérateur doivent être régulièrement entretenus si vous ne voulez pas avoir une surconsommation d’énergie. Ainsi, ils doivent être dégivrés dès que l’épaisseur de givre atteint 3 millimètres. Vous éviterez ainsi une augmentation de 30% de sa consommation d’électricité.
Par ailleurs, veillez à les éloigner le plus possible des différentes sources de chaleur (four, radiateur, fenêtre exposée au soleil etc.).
L’astuce en plus : pour décongeler vos aliments, faites preuve de patience et utilisez votre réfrigérateur. La source de froid émise par les ingrédients congelés diminuera la consommation d’électricité du réfrigérateur.
Adoptez des réflexes lumineux
Coté lumière, là-aussi, il y a des économies d’électricité simple à réaliser :
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Versailles c’est beau, mais ça chiffre vite ! Eteignez la lumière dans les pièces inoccupées.
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Remplacez vos ampoules halogènes ou à incandescence par des ampoules LED : vous consommerez jusqu’à 15 fois moins d’électricité (25W pour une ampoule à incandescence contre 1,5W pour une LED).
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Dès que possible, profitez de la lumière du jour… complètement gratuite ! Vous voulez aller plus loin ? Si vous envisagez, par exemple, de changer votre porte-fenêtre qui dispose d’un soubassement opaque, optez pour une nouvelle porte-fenêtre entièrement vitrée laissant passer plus de lumière !
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Dépoussiérez les lampes et abat-jours : à la clé, 40% de luminosité en plus !
Pourquoi produire sa propre électricité ?
De plus en plus prisée par les français, l’autoconsommation présente de multiples avantages. Vous hésitez encore à produire votre propre électricité ? Vous avez quelques appréhensions à sauter le pas ? Voici quelques atouts qui devraient vous convaincre.
Tout d’abord, c’est indéniable, le premier avantage auquel on pense lorsque l’on parle d’autoconsommation provient des économies qu’elle génère. En effet, si vous parvenez à produire suffisamment d’électricité pour l’ensemble de votre logement, vous ne serez plus dépendant des divers fournisseurs d’énergie, ce qui aura pour conséquence de vous faire réaliser d’importantes économies. En effet, en produisant vous-même votre électricité, il faut savoir que le coût de revient du kWh est inférieur à celui que vous achetez auprès d’un fournisseur. Par ailleurs, si vous produisez trop d’électricité ou que vous décidez de n’en consommer qu’une partie, vous pouvez la revendre à un fournisseur d’électricité, ce qui permet de générer un revenu supplémentaire non négligeable.
L’autoconsommation est par ailleurs facile à gérer. Pas besoin d’être un expert pour produire sa propre électricité ! Une fois bien installés, les panneaux solaires ne demandent que très peu d’entretien. Il vous suffira simplement de les nettoyer de temps en temps afin qu’ils puissent capter les rayons du soleil de manière optimale et de vérifier ponctuellement les fixations pour prévenir d’éventuels accidents.
Enfin, si vous vivez au sein d’une région isolée et que vous ne bénéficiez pas de raccordement au réseau de distribution, fabriquer vous-même votre électricité peut être la solution adéquate (le raccordement au réseau de distribution peut en effet être complexe et onéreux à mettre en place). Plus il y a d’habitants au sein de votre logement, plus vite sera rentabilisé votre équipement d’autoconsommation.
Comment produire soi-même son électricité ?
Il existe différentes manières de produire son électricité. Si l’on pense immédiatement à l’énergie solaire avec les panneaux photovoltaïques, il faut savoir que ce n’est pas le seul moyen pour produire son énergie. Voici les trois possibilités qui s’offrent à vous.
Produire sa propre électricité grâce au soleil et aux panneaux photovoltaïques
Commençons par la solution la plus connue et la plus prisée : les panneaux solaires ou photovoltaïques. Installés le plus souvent sur une toiture, il est nécessaire que celle-ci bénéficie d’une bonne exposition au soleil. Cette alternative est très plébiscitée car elle est relativement simple à mettre en place. En effet, aucune démarche administrative n’est nécessaire pour en installer chez vous car c’est l’installateur lui-même qui s’occupe de tout. Par ailleurs, au regard de la demande croissante, les prix des panneaux solaires (au départ très élevés) tendent à baisser au fil des années, même si l’investissement de départ reste malgré tout conséquent.
Produire sa propre électricité grâce au vent et aux éoliennes
Cette solution moins commune chez les particuliers permet de produire de l’énergie grâce à la force du vent. Plus les pales de l’éolienne sont larges et plus le vent souffle fort, plus il y aura d’électricité produite. Pas de panique, vous ne devrez pas vous encombrer d’une immense éolienne dans votre jardin : il existe des éoliennes domestiques, plus petites, adaptées à la superficie de votre terrain.
Produire sa propre électricité grâce à l’eau et à l’hydro-turbine
Encore moins connue, cette solution consiste à produire de l’électricité grâce à la force du courant aquatique.
Toutefois, produire son électricité grâce à l’eau n’est pas accessible à tout le monde. En effet, cela nécessite de disposer d’un cours d’eau avec un débit suffisant à proximité de chez soi. Les démarches administratives sont en outre assez contraignantes.
Quelle que soit la solution pour laquelle vous opterez pour votre production d'électricité, toutes génèrent un courant électrique continu. Or, nos appareils domestiques fonctionnent quant à eux en courant alternatif. Aussi, afin qu’ils puissent être alimentés en électricité, vous devrez par conséquent ajouter un convertisseur de courant (ou onduleur). N’hésitez pas à vous faire conseiller par un professionnel qui pourra vous aiguiller vers la solution la plus adaptée à votre habitation ainsi qu’à votre mode de vie.
Produire son électricité, combien ça coûte et quelles économies à la clé ?
Décider de produire soi-même sa propre électricité peut paraître inabordable car l’investissement de départ reste conséquent. Toutefois, les prix des installations tendent à baisser et il faut également prendre en considération les économies que cela engendre sur le long terme. Pour vous aider à y voir plus clair, voici quelques indicatifs.
Zoom sur l’installation photovoltaïque
Le coût des panneaux solaires a été divisé par deux en 5 ans. Aujourd’hui, pour un panneau solaire intégré à votre bâti d’une puissance de 3 kW, il faudra compter environ 13 000 euros TTC. Ce coût peut énormément varier selon les matériaux choisis, les dimensions du panneau ou encore sa qualité. Pour un panneau solaire d’une puissance supérieure (9 kW), les prix avoisineront les 36 000 euros. Néanmoins, sachez que grâce à votre installation photovoltaïque, vous pourrez réaliser entre 200 et 600 euros d’économie par an sur votre facture énergétique. Par ailleurs, il est possible de revendre une partie de l’énergie produite ce qui peut générer des revenus supplémentaires intéressants (environ 1800 euros par an pour une installation de 6 kW). La durée de vie moyenne des panneaux solaires varie de 20 à 25 ans. Au-delà de cette période, leur rendement est réduit d’environ 20%. Par conséquent, il faudra songer à renouveler votre équipement passé ce délai.
Zoom sur l’installation éolienne
Le prix d’une éolienne domestique est plus conséquent. Il faudra en effet prévoir entre 10 000 et 90 000 euros d’installation en fonction de la puissance choisie. Par ailleurs, ce n’est souvent pas la solution la plus rentable et elle s’avère plutôt contraignante en termes de démarches administratives. Ainsi, il est rare que l’éolienne puisse fournir 100% de l’électricité d’un foyer. On considère en effet qu’elle peut produire en moyenne 30 à 50% de l’électricité d’un foyer composé de 4 personnes. Enfin, pensez à vous renseigner auprès de votre mairie avant d’envisager son installation chez vous car elle est interdite en zone militaire, protégée ou classée.
Zoom sur l’installation hydroélectrique
L’investissement dans un dispositif hydraulique est lui aussi plutôt lourd et complexe. En effet, si vous disposez d’un cours d’eau suffisamment puissant pour faire tourner la turbine de votre centrale, il est dans un premier nécessaire de faire une étude de faisabilité réalisée par un professionnel. Une fois celle-ci réalisée, vous devrez déposer une demande d’autorisation administrative, un permis de construire ainsi qu’une autorisation de travaux sur votre cours d’eau. Si toutes les autorisations vont ont été délivrées, prévoyez un budget d’environ 2000 à 10 000 euros par kW. On estime que l’investissement de départ peut être amorti sur 20 à 30 ans.
Quel que soit votre choix, sachez que vous pouvez demander l’aide de votre commune afin d’obtenir des subventions qui vous aideront à réduire votre investissement de départ. Par ailleurs, vous pouvez également bénéficier sous certaines conditions des aides d'état à la rénovation énergétique.