Comment réaliser un plafond suspendu en cloison ?
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L'installation d'un plafond suspendu en cloison est une solution de plus en plus prisée dans les projets de rénovation et de construction neuve. Cette technique permet de moderniser l'intérieur, d'améliorer l'isolation thermique et acoustique, et de faciliter l'accès aux câblages et installations techniques. Cependant, la pose d'un faux plafond suspendu requiert une certaine expertise et une connaissance des matériaux et des outils adéquats.
Dans cet article, nous vous guiderons à travers les étapes essentielles à la réalisation d’un plafond suspendu en cloison, en détaillant les avantages et inconvénients de cette solution, les techniques d'isolation, ainsi que les coûts associés.
Qu'est-ce qu'un faux plafond suspendu ?
Un faux plafond suspendu est une structure installée en-dessous du plafond principal d'une pièce. Il est constitué de panneaux de cloison sèche (souvent appelés plaques de plâtre ou Placo®), montés sur une ossature métallique composée de rails et de suspentes. Ce type de plafond est couramment utilisé dans les rénovations et les constructions neuves pour diverses raisons pratiques et esthétiques.
Contrairement à un plafond traditionnel, le faux plafond est suspendu à une certaine distance du plafond d'origine, créant ainsi un espace intermédiaire. Cet espace, appelé plénum, permet le passage de câbles électriques, de conduits de ventilation, et d'autres installations techniques, tout en les dissimulant pour offrir un aspect propre et ordonné à la pièce.
Les faux plafonds suspendus sont de plus en plus employés dans les habitations résidentielles, notamment dans les pièces à vivre, les cuisines, et les salles de bains.
Les avantages et les inconvénients des faux plafonds suspendus
- Esthétisme et modernité : un faux plafond suspendu permet de créer des lignes épurées et de masquer les imperfections du plafond d'origine. Il offre également la possibilité d'intégrer des éclairages encastrés (spots) pour un rendu contemporain.
- Intégration de l'éclairage et des équipements : les faux plafonds facilitent l'installation de luminaires encastrés, de systèmes de ventilation ou de climatisation, et de détecteurs de fumée, en permettant de dissimuler les câbles et les conduits nécessaires.
- Amélioration de l'isolation thermique et phonique : un faux plafond suspendu améliore l'isolation thermique et acoustique de la pièce, contribuant ainsi à un meilleur confort intérieur.
- Accès facile pour maintenance : le plénum permet un accès facile pour la maintenance et les réparations des installations techniques, sans avoir à endommager le plafond principal.
- Perte de hauteur sous plafond : l'installation d'un faux plafond suspendu réduit la hauteur disponible dans la pièce, ce qui peut être un inconvénient dans des espaces déjà limités en hauteur.
- Impact sur les caractéristiques architecturales : dans certains bâtiments anciens ou de caractère, un faux plafond peut altérer les caractéristiques architecturales et le charme d'origine des lieux, en masquant par exemple des poutres apparentes ou des moulures décoratives.
- Coût potentiellement élevé : les coûts liés aux matériaux et à la main d'œuvre peuvent être significatifs, en fonction de la complexité du projet et des matériaux choisis.
- Risque de condensation : si l'installation n'est pas correctement réalisée, des problèmes de condensation peuvent survenir entre le faux plafond et le plafond d'origine, menant à des problèmes d'humidité et de moisissures. D’où l’importance de faire appel à un professionnel expérimenté pour sa réalisation.
Comment réaliser un faux plafond suspendu ?
Faire appel à un plaquiste expérimenté pour la pose d’un faux plafond suspendu assure un résultat impeccable et durable. Voici les étapes clés suivies par un professionnel pour réaliser ce type de projet.
Matériaux nécessaires
- Panneaux de cloison sèche (Placo ®) : les plaques de plâtre sont les éléments principaux du faux plafond.
- Suspentes : ces éléments servent à fixer l'ossature au plafond existant.
- Rails et montants : ils forment la structure sur laquelle seront fixées les plaques de plâtre.
- Outils : niveau, mètre, crayon, bleu à tracer, cordeau nylon, grignoteuse, scie égoïne, perceuse-visseuse, adaptateur de vissage magnétique, cutter, gants de protection, rabot spécial plaques de plâtre, couteaux à enduire, pige en bois, élévateur de plaques.
Étapes de l'installation
- Préparation de la pièce et des outils :
• La pièce doit être vidée de tous ses meubles et objets afin que le professionnel puisse disposer d'un espace de travail libre et sécurisé.
• Le plaquiste mesure ensuite la hauteur de la pièce et détermine à quelle hauteur installer le faux plafond, en tenant compte des besoins esthétiques et fonctionnels. - Mesure et marquage des niveaux pour les suspentes :
• À l'aide d'un niveau à bulle, il marque une ligne horizontale sur les murs à la hauteur souhaitée pour le nouveau plafond.
• Cette ligne sert de référence pour fixer les rails et les suspentes avec précision. - Installation des suspentes et des rails :
• Les suspentes sont fixées au plafond principal en suivant les lignes marquées. L'alignement et la solidité des fixations sont vérifiés pour garantir la stabilité de la structure.
• Les rails sont ensuite montés sur les murs en suivant la ligne de niveau marquée précédemment. Ils sont fixés solidement aux murs avec des vis et des chevilles adaptées. - Fixation des panneaux de cloison sèche :
• Le professionnel coupe les panneaux de cloison sèche à la taille nécessaire à l'aide d'un cutter précis, garantissant des bords nets et ajustés.
• Les panneaux sont ensuite fixés sur les rails et les montants en utilisant une visseuse et des vis adaptées. L’installation commence par les coins et progresse méthodiquement pour assurer une fixation solide et uniforme. - Finitions :
• Une fois les panneaux en place, l'expert applique de l'enduit sur les joints entre les panneaux et sur les têtes de vis pour obtenir une surface lisse et homogène.
• Les surfaces enduites sont poncées une fois sèches pour éliminer les imperfections, assurant ainsi une finition parfaite.
• Enfin, plusieurs couches de peinture sont appliquées selon la finition souhaitée pour parfaire le rendu esthétique du plafond.
En confiant la réalisation de votre faux plafond suspendu à un professionnel expérimenté, vous bénéficiez de son expertise, de sa précision et de son souci du détail, assurant un résultat à la fois esthétique et fonctionnel.
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Comment isoler un faux plafond suspendu ?
En optant pour la réalisation d’un faux plafond suspendu, vous avez la possibilité de faire d’une pierre deux coups en optant pour une isolation thermique et acoustique, essentielles pour améliorer le confort de la pièce.
Technique
L’isolation est généralement insérée au niveau des rails et de l'ossature métallique fixée au plafond d'origine. Une fois l’isolant en place, les plaques de plâtre viennent recouvrir l'ensemble, créant ainsi une barrière efficace contre les déperditions thermiques et contre les bruits de voisinage ou provenant du dessus. Pour garantir une bonne aération, le professionnel laissera environ un tiers du volume libre.
Types d'isolants
Offrant toutes deux d'excellentes performances en isolation thermique et acoustique, les laines minérales (laine de verre et laine de roche) ont également économiques et largement utilisées pour les faux plafonds. La laine minérale est insérée dans le plénum, c’est-à-dire l’espace entre le plafond d'origine et le faux plafond.
Quel prix pour un plafond suspendu ?
Le coût d’un faux plafond suspendu peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs. Le prix moyen se situe entre 110 et 160 € par m², incluant la main d’œuvre avec mise en peinture.
Les principaux éléments influençant le coût des travaux sont :
- Les dimensions du faux plafond : plus la superficie est grande, plus le coût total sera élevé, bien que le prix au m² puisse être dégressif.
- La hauteur du plafond et la complexité du chantier : un plafond très haut ou des configurations complexes peuvent nécessiter plus de temps et d'efforts, augmentant ainsi le coût.
- Le type de matériau choisi : les différents matériaux utilisés pour le faux plafond, comme les plaques de plâtre, les panneaux acoustiques ou les matériaux isolants, ont chacun des prix variés.
- Les équipements supplémentaires : l’installation de luminaires, de systèmes de ventilation (VMC), ou autres équipements peut nécessiter des travaux supplémentaires, notamment l’intervention d’un électricien, ce qui augmente le coût global.
- Les finitions : le type et la qualité des finitions, qu’il s’agisse de peinture intérieure, d’enduit ou de décorations spécifiques, influencent également le prix final.
En tenant compte de ces variables, il est recommandé de demander plusieurs devis de travaux détaillés à des professionnels pour obtenir une estimation précise adaptée à votre projet spécifique.
À retenir
L'installation d'un plafond suspendu en cloison présente de nombreux avantages, tels que l'amélioration de l'esthétique, l'isolation thermique et acoustique, et la facilité d'accès aux installations techniques. Cependant, il est important de bien préparer son projet en tenant compte des coûts et des compétences nécessaires pour réaliser une installation correcte et durable.
En suivant les étapes décrites dans cet article et en choisissant les matériaux adaptés à vos besoins, vous pourrez mener à bien votre projet et profiter des nombreux bénéfices offerts par un faux plafond suspendu. Pour des conseils personnalisés et une installation professionnelle, n'hésitez pas à faire appel à des artisans qualifiés.