Accéder aux combles : le choix de l’escalier
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Avoir comme projet l’aménagement de ses combles oblige à devoir faire face à de multiples problématiques : pour quelle isolation opter ? Comment aménager l’espace afin d’optimiser chaque mètre carré ? Quels sont les possibilités de rangements envisageables ? Ou encore, comment rendre ses combles accessibles ? C’est cette dernière question que nous allons évoquer dans l’article. En effet, l’accessibilité des combles est bien trop souvent un chapitre que l’on survole alors qu’il est primordial de s’y intéresser de près si vous souhaitez bénéficier d’un maximum de confort dans cette nouvelle pièce de vie. Mieux qu’une échelle, l’escalier paraît être la meilleure solution pour accéder à ce dernier étage de la maison. En plus d’être fonctionnel, celui-ci peut se faire pièce maitresse de la décoration de votre logement. Quels sont les paramètres à prendre en compte pour vos travaux ? Quel type d’escalier choisir pour accéder aux combles ? Comment isoler vos escaliers afin de profiter d’un bon confort acoustique dans toute la maison ? Nos spécialistes vous conseillent !
Escaliers dans les combles : quels sont les paramètres à prendre en compte pour vos travaux ?
Lorsque l’on décide d’aménager des combles, il est obligatoire de penser à son accessibilité. L’aménagement d’un escalier suppose de se poser les bonnes questions, la nature des travaux à prévoir étant loin d’être anodine. Voici de quoi entreprendre votre chantier en toute sérénité.
L’emplacement de l’escalier
Dans votre projet d’aménagement de combles, vous devez impérativement songer à l’emplacement de l’escalier. Aussi, son point d’implantation, élément stratégique, demande réflexion. Dans une maison déjà construite et qui dispose déjà de combles aménagés avec un escalier, le rénover ou le remplacer est un jeu d’enfant. Toutefois, si aucun escalier n’a été créé - si par exemple l’accès au grenier se faisait par une petite échelle de meunier -, il est de se poser les bonnes questions afin de trouver la meilleure place pour l’implanter : quelle pièce va être amputée des quelques mètres carrés prochainement occupés par l’escalier ? L’espace est-il adapté à la création d’un escalier ? La structure le permet-elle, doit-elle être renforcée ? Une fois que tous les doutes sont levés et que vous avez trouvé l’emplacement idéal, il faut prendre en compte les travaux induits.
Création ou modification de la trémie
Ce terme est inconnu à votre vocabulaire ? Bientôt, vous n’aurez que ce mot à la bouche. La trémie est un vide réservé dans un plancher pour le passage de l’escalier, qui représente mètres carrés en moins à prendre en compte dans votre projet d’aménagement. La trémie doit être dimensionnée en fonction de l’escalier que vous aurez choisi : escalier droit, quart tournant, escamotable, en colimaçon : la réservation à prévoir ne sera pas identique. Au regard de vos souhaits, vous pourrez alors opter pour une modification de la trémie (si existante) ou bien sa création. Ce type de travaux implique une intervention sur la structure du plancher pour créer un chevêtre (cadre en bois porteur, pour les plancher bois) ou couler un cadre en béton armé (pour les plancher hourdis). Il est donc important de bien cadrer les travaux à réaliser sur ce point, dans votre budgétisation.
Les dimensions de l’escalier
Dans un projet d’aménagement des combles, il est normal de se concentrer sur l’agencement de cette nouvelle pièce. Toutefois, il est également important de se focaliser sur l’adaptation de l’étage inférieur. En effet, à moins d’opter pour un modèle d’escalier escamotable avec trappe, ce type d’installation occupe de la place. Afin de connaître précisément la place occupée au regard du type d’escalier choisi, le mieux est de faire appel à un professionnel. Ses calculs précis vous aideront à envisager les travaux nécessaires (décalage d’une cloison ou d’une porte, modification de la pièce etc.). Il faut savoir que l’encombrement au sol dépend de plusieurs facteurs, notamment de la hauteur sous plafond de l’échappée – la hauteur de passage libre à l’aplomb de la trémie, qui doit être idéalement de 2,1 m –, en fonction de la taille et du nombre de marches qui sont dictés par des règles strictes garantissant un confort d’utilisation.
Les travaux de maçonnerie
Il existe différents modèles d’escaliers. Certains sont dits « autoportants » c’est à dire que leur forme suffit à elle seule à assurer leur stabilité, tandis que d’autres doivent nécessairement être appuyés à un mur. Pour ces derniers, il faut prendre en compte la charge supplémentaire sur le mur, qui variera selon le matériau choisi. En présence d’un mur extérieur, ou d’un mur porteur, accolé à l’escalier, aucuns travaux de consolidation ne sont à prévoir. En revanche, en l’absence de paroi suffisamment solide, la solution consiste à créer des appuis (poteaux ou mur) avant le montage de l’escalier. Le chantier est alors plus conséquent et onéreux.
Quel type d’escalier choisir pour accéder aux combles ?
Fonctionnel, l’escalier doit également se fondre dans le décor de votre maison et répondre à vos usages ainsi qu’à la configuration de votre intérieur. Chaque type d’escalier présente ses propres caractéristiques qu’il est nécessaire de connaître pour faire le bon choix. Comment choisir son modèle d’escalier ? Découvrez nos conseils.
Zoom sur l’escalier droit
Modèle classique d’escalier, le modèle droit ou standard est celui auquel on pense généralement en premier.
Pratique, il permet un accès facile à l’étage et facilite le transport de charges lourdes ou encombrantes.
Toutefois, il faut aussi noter que l’escalier droit est le modèle qui nécessite le plus de recul et la trémie la plus grande.
A défaut, il pourra être raide (marches hautes et petit giron) ce qui implique des efforts importants à la montée et une petite prise de risque à la descente (peu adapté aux personnes âgées et aux enfants).
Zoom sur l’escalier quart tournant ou deux quarts tournant
Moins encombrants que le modèle droit, ce type d’escaliers offre néanmoins un bon confort. Comportant un ou deux angles à 90 degrés (le tournant), l’escalier tournant nécessite moins de recul et l’espace est optimisé. Pour l’esthétique, vous aurez le choix entre un escalier avec palier, qui dissociera deux volées droites ou avec virage, et un escalier avec des marches « balancées » ou « rayonnantes ».
Pour les marches dites « balancées », les plus répandues, l’amorce du virage se fait progressivement, le confort à la montée est donc préservé. Pour les marches « rayonnantes », le virage est assez soudain et les marches deviennent étroites au collet (à l’opposé du côté le plus large).
Zoom sur l’escalier hélicoïdal
Enfin, l’escalier hélicoïdal, plus connu sous le nom d’escalier « en colimaçon » est de loin le moins encombrant. Très esthétique, il offre un design contemporain et s’adapte à merveille dans un intérieur moderne. Par ailleurs, il est autoportant et n’a nul besoin de prendre l’appui d’un mur. Toutefois, souvent étroit, son confort est relatif. Il ne permet par ailleurs pas le transport de meubles imposants d’un étage à l’autre.
Zoom sur l’escalier escamotable
L’escalier escamotable coulissant spécialement conçu pour les greniers, est une solution à envisager lorsque les contraintes d’espace sont très fortes.
Il faut cependant garder à l’esprit qu’il n’est absolument pas adapté des allées et venues quotidiennes.
Zoom sur l’escalier à pas japonais
L’escalier à pas japonais (aussi appelé « escalier à pas décalés ») se caractérise par un décalage d’une demi-marche entre la marche gauche et la marche droite, l’avantage : il nécessite moins de recul qu’un escalier droit. Par contre, il est peu sécurisant et tout à fait contre indiqué pour les jeunes enfants ou les personnes âgées.
Confort acoustique : l’isolation acoustique des escaliers vers les combles
Un véritable escalier est très certainement la meilleure solution pour rendre ses combles accessibles à tous. Toutefois, avec ses marches généralement en bois, celui-ci peut créer des nuisances sonores lorsqu’on l’emprunte. Pour limiter les bruits dits « solidiens », vous pouvez envisager de choisir un revêtement moins bruyant pour les marches de l’escalier. Il peut s’agir par exemple de vinyle, de moquette ou encore de sol contrecollé qui accepte une sous-couche acoustique diminuant les bruits de pas.
De même, l’ouverture de la trémie peut faire caisse de résonnance et amplifier les bruits entre les deux étages, ce qui est plus ou moins gênant en fonction de la configuration de vos pièces. Aussi, pour ne pas gêner votre confort au quotidien, il est recommandé d’envisager la création ou la reprise d’une cage d’escalier en cloisons intérieures acoustiques et la mise en place d’une porte palière, qui amélioreront l’isolation acoustique entre les 2 niveaux. La laine minérale est notamment un excellent isolant acoustique qui atténuera les bruits d’impact dans les escaliers et leur répercussion au niveau du plancher d’étage.